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BAILLEUL-LE-SOC DANS LA GRANDE GUERRE

Lors du recensement de 1911, Bailleul-le-Soc compte 838 habitants. Cette commune rurale, dont le maire part sous les drapeaux, connaît l’invasion allemande le 31 août 1914 et est reprise par les Français le 10 septembre suivant.
Commune de l’arrière, Bailleul-le-Soc est le lieu de cantonnement de troupes et de formations sanitaires.

 

Avec l’offensive allemande sur la Picardie, la commune est évacuée (31 mars 1918) et devient le siège d’un terrain d’aviation pourvue de hangars Bessonneaux et de baraques Adrian.
Il est occupé successivement par les escadrilles SAL 61, BR 202 et BR 271 de mai à juin 1918 puis d’août à septembre 1918, et devient la cible de bombardements allemands. Le terrain d’aviation sera utilisé de décembre 1918 à mars 1919 par les escadrilles SAL 56, BR 281, BR 283, SpaBi 36 et BR 226.
En 1921, la population s’élève à 576 habitants.

Evacuation de civils (31 mars 1918).

Liste des morts civils pour la commune de BAILLEUL-LE-SOC

Corroy Eugène Emile
39 ans. Né le 11 octobre 1878 à Bailleul-le-Soc, fils de Joseph Martial Coroy et de Louise Amélie Sénéchal, il a un frère, Ermest, charretier comme lui.
Ajourné pour faiblesse en 1898, il est déclaré bon pour le service militaire en 1900 et est incorporé le 15 novembre de la même année au 128e RI. Soldat de 1ère classe le 11 octobre 1901, il est envoyé en congé le 20 septembre 1902 avec un certificat de bonne conduite. Il est affecté au régiment d'infanterie stationné à Beauvais.
Devenu cultivateur, il se marie avec Marie Philomène Adolphine Raitte
Le 4 août 1914, il est réformé n°2 par la commission de réforme de Beauvais pour "débilité mentale constatée". Il est maintenu réformé par le conseil de révision de l'Oise le 28 mai 1915.
Il est noté "tué par fait de guerre" le 24 juin 1918. L'acte de décès mentionne "décédé dans une voiture d'ambulance militaire sur la voie publique".
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

Sources:
Arch. départ. Oise Rp885.
Etat civil de Bailleuil-le-Soc, 25 juin 1918. Nos remerciements à Cédric Hook.

 

PERSONNALITE LIEE A BAILLEUL-LE-SOC

Polissard Gabriel
Né le 18 octobre 1873 à Paris (4e), Gabriel Marie Jean Pollissard est le deuxième enfant d’Augustin Charles Pollissard (1840-), docteur en droit par ailleurs artiste peintre, et de Berthe Marie Gagneux (1847-1885). De 1881 à 1884, il est scolarisé à l’Ecole Massillon, à Paris. Noté propriétaire exploitant à Bailleul-le-Soc en 1901, il est domicilié dans une ferme de l’écart d’Ereuse dans il a fait l’acquisition après 1896.
En juin 1901, il épouse Jeanne Le Mouton de Boisdeffre (1879-1907) fille d’un général de division, ancien élève de l’Ecole Impériale Militaire de Saint-Cyr, ancien chef d’état-major de l’Armée et grand officier de la Légion d’Honneur (1839-1919). Veuf, il épouse en secondes noces le 26 mai 1909 à Paris Cécile de La Brosse (1877-1974), fille d’un manufacturier en drap de Floing (Ardennes), qui lui donnera trois garçons, Etienne (1910), Olivier (1911) et Claude (1915-2010). Chacun de ses mariages sera annoncé dans la rubrique mondaine des gazettes nationales.
En 1911, Gabriel Pollissard emploie une femme de chambre, trois cuisinières et un cocher à son domicile, un bouvier et trois employés de culture à sa ferme. Notable possédant de solides appuis politiques, il est élu maire de Bailleul-le-Soc.
Gabriel Pollissard est mobilisé comme soldat au 29e Régiment d’Artillerie du Train, 25e section de munition, 52e de réserve. Il sert par la suite dans le 5e Escadron du Train des Equipages Militaires. Evacué pour maladie du front de Lorraine, il décède à l’hôpital n°64 Sainte-Garde de Saint-Didier-les-Bains (Vaucluse) le 24 septembre 1918 d’une tuberculose pulmonaire, maladie aggravée contractée au service.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune et sur la plaque commémorative de l’église. Son épouse poursuivra l’activité de la ferme et recevra la médaille de la reconnaissance française.