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BABOEUF DANS LA GRANDE GUERRE

La commune de Baboeuf connaît l'invasion allemande dès le 30 août 1914. Une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne.
La commune est libérée le 18 mars 1917 suite au repli allemand "Alberich" mais les habitants ont été déplacés, les "bouches inutiles" vers Noyon, les autres à l'arrière des nouvelles lignes.
Peu avant le retrait, Baboeuf reçoit un grand nombre de vieillards et d'impotents qui sont logés dans des granges dans la commune. Bon nombre d'entre eux décèdent en raison de privations.

La commune redevient française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict.

Le 24 mars 1918, trois jours après l'offensive allemande au départ de Saint-Quentin, la commune est de nouveau envahie mais ses habitants ont eu le temps de fuir sur ordre de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation.
La commune est libérée le 2 septembre 1918.
 


Liste des morts civils pour la commune de BaboeUf

Baudry Albert
45 ans,  né le 17 février 1871 à Baboeuf (Oise), cet ouvrier agricole est le fils de Jules César Baudry et de Joséphine Arsène Roux. Manouvrier, il fait son service militaire au 67e RI le 25 novembre 1892 et passe au 156e RI le 10 août 1893. Il est envoyé en congé le 8 novembre 1894 muni d’un certificat de bonne conduite. Marié à Alphonsine Chevalier, on le note résidant en 1895 à Missy-aux-Bois (Aisne) puis à Cuts l’année suivante. Passé en réserve dans l’armée territoriale le 26 juin1900, au 13e RIT à Compiègne, il est rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale. Arrivé au corps le 1er août 1914 aux GVC, il est renvoyé dans ses foyers le 31 août suivant. Resté dans les régions envahies, à Cuts, il est fait prisonnier par les Allemands. Déporté en Allemagne, il décède à Niederzwehren, à l’hôpital militaire du camp des prisonniers de guerre, le 14 avril 1915 à trois heures de l’après-midi probablement du typhus. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Baudry Siméon
Né le six [mars ?] 1896 à Soissons (Aisne), ouvrier domicilié à Baboeuf (Oise), célibataire, interné civil français,  il est décédé le 29 octobre 1918 à midi et demi à Holzminden. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Carbonnier Joseph Rémy
42 ans. Né le 27 juillet 1872 à Baboeuf, fils de Sainte-Marie Alexandre Clément Carbonnier et de Marie Désirée Gouy, ce cultivateur domicilié à Baboeuf (Oise) est versé dans les services auxiliaires durant son service militaire en raison de varices. Il participe à la réquisition des chevaux les 5 et 6 août 1914. Resté dans les régions envahies, il est fait prisonnier civil et emmené en Allemagne. Il décède du typhus à l’hôpital du camp de prisonniers de Niederzwehren (camp de Cassel), le 22 avril 1915 à 11 heures du matin (avis de décès du Ministère de la Guerre du 13 juin 1922, AD60 Rp861).

 

Ferandelle Fernand Gustave
Né le 2 octobre 1878 à Baboeuf, fils de Gustave Férandelle, garçon de culture, et de Sidonie Delavenne, ce garçon de ferme domicilié à Baboeuf (Oise) épouse de Joséphine Nicolas. Fait prisonnier civil, il est décédé au camp des prisonniers de Niederzwehren le 11 mars 1915 à deux heures de l’après-midi. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 
Férandelle Pascal dit Maxime
50 ans, né le 13 mai 1874 à Baboeuf, ce cordonnier est le fils d’Hilaron Férandelle et de Périne Armande Gorlet. Il fait son service militaire dans le 1er Bataillon de Chasseurs à Pied à partir du 14 novembre 1891. Réformé n°2 le 21 novembre 1895 par la commission spéciale de Verdun pour endocardite, il passe dans la réserve au 13e RIT à Compiègne. Resté dans les régions envahies, à Baboeuf, il est fait prisonnier civil et déporté en Allemagne. Il décède le 13 avril 1915 au camp de Niederzwehren sans doute du typhus. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.
 

Frazier Adrien
45 ans, né à Dancourt (Aisne), ouvrier agricole domicilié à Baboeuf (Oise), prisonnier de guerre civil, il est décédé à l’hôpital militaire du camp des prisonniers de Niederzwehren le 31 mars 1915 à dix heures du matin. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Mailly Léon
42 ans, né le 2 juin 1874 à Libermont, fils de Louis Henri Mailly et de Marie Clotilde Appolonie Fontaine, d’abord dispensé du service militaire puis incorporé au 54e RI de 1895 à 1896. Bourrelier puis ouvrier agricole domicilié à Baboeuf (Oise) en 1898, il est appelé sous les drapeaux le 1er août 1914 et arrive au 13e Régiment d’Infanterie Territoriale le 15 août suivant. Renvoyé à son domicile deux jours plus tard, il n’a pu rejoindre son unité par la suite, le Noyonnais étant envahi. Fait prisonnier civil, il est déporté en Allemagne au camp de prisonniers de Niederzwehren près de Cassel où il décède le 17 février 1915 à quatre heures du matin. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Maréchal Edmond
Né à Baboeuf, ouvrier agricole demeurant à Baboeuf, prisonnier de guerre civil, il est décédé à Niederzwehren au camp de prisonniers le 17 mars 1915 à huit heures du matin. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Plaquet Arthur
42 ans, né à Athies-sous-Laon, marié à Maria Doulet, cet ouvrier de chemin de fer demeurant à Baboeuf (Oise) est décédé à Niederzwehren, à la 18e baraque du camp de prisonnier le 21 avril 1915 à trois heures et demie de l’après-midi. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Tertieux René
20 ans, Fils d’Albert Tertieux, adjoint de la commune, (Aisne), il est selon le Progrès de l’Oise « enlevé comme prisonnier civil le 11 janvier 1915 avec 35 de ses camarades, il fut interné au camp de Cassel, de sinistre mémoire, ensuite il revint en France occupée et mourut des suites de privations et de manque de soins de la part des Allemands ». Il est décédé le 9 juin 1917 à l’âge de 20 ans à l’hôpital d’Effry. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune.

 

Villain Achille
Selon le monument aux morts, victime civile décédée le 15 septembre 1914.

 

Villion Théophile
Selon le monument aux morts, victime civile décédée le 6 janvier 1918.