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Nointel DURANT LA GRANDE GUERRE

La commune de Nointel recense 426 habitants  en 1911. La commune subit l’invasion allemande le 1er septembre 1914 puis une courte occupation jusqu’au 10 septembre suivant. Durant cette incursion, les Allemands prennent des civils en otage afin de les utiliser comme bouclier humain. Libéré, la commune devient un lieu de cantonnement es troupes françaises jusqu’en 1918.

 Le château en 1900.

Liste des morts civils pour la commune de  Nointel

 
 Mussche Angelbert
48 ans, cultivateur d’origine belge domicilié à Nointel. Emmené par les Allemands avec huit autres personnes vers Catenoy, il  tente de s’échapper et se fait tuer d’une balle le 2 septembre 1914.
 
   
   
   
   
   
   
   
   
   

 

CauffRy DANS LA GRANDE GUERRE

 La commune de Cauffry compte 613 habitants en 1911. Elle est occupée entre le 2 et le 10 septembre 1914, période au cours de laquelle deux habitants du hameau de Soutraine sont tués. Le maire, Gervais Buquet, élu en 1912, démissionne en 1917. La commune connait de nouvelles menaces aériennes en 1918 avec l'offensive allemande de printemps.  
 La population compte 671 habitants en 1921.  
   

Liste des morts civils pour la commune de CauffRy

Odemer Frédéric Louis
43 ans. Fils de Frédéric Odemer et de Léa Oberhauser Rieulette (on note aussi Alphonsine) Aberhauser, il est né le 28 avril 1872 à Saint-Leu-d’Esserent. Il est aussi noté sous le nom « Odmer », ce plombier de profession devenu manouvrier demeure successivement à Montataire en 1892, Liancourt  en 1909 puis Cauffry (hameau de Soutraine) en 1913. Il est exempté du service militaire et versé dans les services auxiliaires en raison d’une cicatrice adhérente à la jambe droite à la suite d’une fracture (AD60 RP839). Il se marie avec Léonie Blanche puis, après son décès, avec Emilie Louise Arnould, ménagère. Le couple est domicilié à Soutraine (Oise). Il est tué le 2 septembre 1914 à six heures du soir.
Le tome 1 des Rapports et procès-verbaux d’enquête de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (1915) relate les circonstances de son décès d’après l’audition d’Ernest George, adjoint au maire: « Un jeune homme, nommé Odmer, chargé d’un sac de riz, avait été amené de Liancourt jusqu’à Creil. En arrivant sur la place de l’église, exténué par la fatigue et par les mauvais traitements qu’il a endurés, il se débarrasse de son fardeau et tente de se sauver. Deux soldats l’ajustent et l’abattent. » Le rapport indique également : « Un nommé Leboeuf, qui avait été son compagnon de captivité, est mort à Creil, au bout de quelques jours, à la suite d’une blessure reçue en route ». 
Son acte de décès porte la mention à l'encre "Mort pour la France" et au crayon "fusillé par les Allemands".

Sources:
Etat civil de Cauffry, remerciements à Cédric Hoock.

 

 

Leboeuf Victor Eugène
Né le 30 juillet 1873 à Laigneville. Fils de Josse Jean-Baptise Leboeuf et de Valentine Vervelle, ce manouvrier est marié à Blanche Gourdin et demeure dans le hameau de Soutraine. Soldat au 2e Escadron Territorial du Train des Equipages Militaires, il décède au 7, place Carnot le 11 septembre 1914 « des suites de blessures reçues à l’ennemi ». Son nom figure sur le monument aux morts de Cauffry, sur la plaque commémorative de l’église et sur le tableau commémoratif de la mairie.
Son acte de décès porte la mention "Mort pour la France" à l'encre et, au crayon mine, "mort des suites de blessures reçues le 2 septembre et faites par les Allemands".

Sources:
Etat civil de Cauffry, remerciements à Cédric Hoock.

 

 
Petit Marthe
Son nom figure sur le monument aux morts communal.
 
   
   

 

margny-les-compiegne DANS LA GRANDE GUERRE

   
   
   

Liste des morts civils pour la commune de margny-les-compiegne

 

Lapie Maria Blanche Elisa née Wuiron
Né le 15 août 1840 à Saint-Gobain, veuve, réfugiée de Quessy, elle décède à Margny-lès-Compiègne le 23 avril 1917 (AD60 – Rp1933).

 
Pamart Pierre
18 ans, garçon épicier, tué en gare de Compiègne lors du bombardement aérien du 11 septembre 1915 à 9h20 tandis qu’il s’occupait de travaux de ravitaillement. Ses obsèques auront lieu le 14 septembre 1915 en l’église de Margny-les-Compiègne. Les trois torpilles lancées par des Tauben tuent aussi deux officiers et neuf soldats.
 
   
   
   

 

Liste des morts civils pour la commune de dompierre

Debains Marie Anaïse née Grérin
Née le 25 janvier 1895 à Dompierre, notée réfugiée de La Boissière à Beauvais où elle décède le 15 novembre 1918 (AD60 – Rp1933).

 
 Dubois Marie Elisa Vitaline née Rondeste
67 ans, née le 3 septembre 1850 à Dompierre, elle est tuée par fait de guerre le 30 mars 1918 à Dompierre.
 
   
   

 

LA GRANDE GUERRE A PIERREFONDS

La commune de Pierrefonds connait une courte occupation du 1er au 12 septembre 1914.
Située à proximité du front de septembre 1914 à mars 1917, la commune est le siège de cantonnement français occupant notamment le château comme en témoignent encore les nombreux graffitis laissés sur les murs par les soldats.

En juin 1915, Pierrefonds voit s'établir, sur le plateau, à Palesne, un champ d'aviation militaire qu'utilise l'escadrille n°10, rattachée au 35e corps d'armée. Lui succèderont une quarantaine d'escadrilles de chasse, d'observation ou de bombardement.

Durant l'offensive allemande sur la Picardie (mars puis juin 2018), la commune, lieu de passage de troupes et siège d'hôpitaux, subit plusieurs bombardements.
Le 1er août 1918, le terrain d'aviation est bombardé par des Gotha qui détruisent au sol sept avions de l'escadrille n°53.

Un carré militaire sera érigé dans le cimetière non loin de l'église.

 

Liste des morts civils pour la commune de PIERREFONDS

Jalaguier Elisabeth

28 ans, née le 4 septembre 1890 à Nîmes (Gard), au château de Luc. Jeanne Mathilde Elisabeth Jalaguier-Boissy d’Anglas est la fille d’Henri-Louis Jalaguier et de Mathilde Françoise Julie Boissy d’Anglas. Elève à l’Ecole Normale de Nîmes, passionnée de littérature, « Bettou », comme on la surnomme alors, est résolue à faire le bien : « Je voudrais faire de ma vie quelque chose de beau » dira-t-elle.  Entrée au comité de Nîmes de la Société de Secours aux Blessés Militaires (SSBM), rue des Chassaintes, comme infirmière à l’hôpital militaire, elle ressent comme une « honte d’être à l’abri à Nîmes ».
En 1916, à sa demande, elle se rapproche du front et rejoint l’ambulance n°15. On note sa présence à Gailly (Somme), à Bouleuse (Marne), à Froidos (Meuse), à Soissons (Aisne) mais aussi à Vicence, en Italie.
Affectée à l’ambulance auto-chirurgicale n°32, « Babette » (son nouveau surnom) est envoyée à Pierrefonds en 1918 pour travailler à l’ambulance chirurgicale n°226 du professeur Proust, installée dans le parc de l’Hôtel des Bains. C’est là qu’elle se fiance au docteur Paul Maurer, médecin militaire.
Le 20 août 1918, vers 22h00, Pierrefonds est bombardé par des avions allemands. Elisabeth refuse de se mettre à l’abri en se justifiant : « Mes blessés ont besoin de moi ». Touchée par des éclats d’obus, Elisabeth Jalaguier décède peu après. Une de ses amies, Melle Zborrmirscky, dira d’elle : « Elisabeth était la bonté et l’intelligence même, elle avait voué un culte à Jeanne d’Arc ».
Déjà titulaire de la Croix de guerre avec deux citations et de la croix d’Italie, elle est élevée le 30 mai 1919 au grade de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par Georges Clemenceau : « Elle était animé du plus bel esprit de sacrifice et du plus idéal patriotisme ».

Après-guerre, une pierre blanche sera posée à l’endroit précis où Elisabeth Jalaguier a été tuée. Son nom est aussi apposé sur le monument aux morts de Nîmes, la seule civile aux côtés des 1312 soldats morts pour la France. Son nom figure également sur le livre d’or des Infirmières de la Croix-Rouge ainsi que sur celui édité par le comité du Monument à la gloire des infirmières françaises et alliées victimes de leur dévouement, à Reims.
Le 26 octobre 1954, l’Union Nationale des Combattants achète l’emplacement de la stèle de Pierrefonds au propriétaire du parc des Thermes et y installe un monument orné d’une statue en bronze, d’après un plâtre de Maxime Real del Sarte (exposé depuis dans l’église Saint-Sulpice). Inauguré le 5 juin 1955, ce « monument aux infirmières » sera vendu le 30 juillet 1996 à la commune de Pierrefonds en vue de sa restauration.
Enterré dans le cimetière civil de Pierrefonds, son corps est déplacé en 1974 dans le carré militaire. Sa dernière citation à l’ordre de l’Armée, signée du général Mangin, sera : « Infirmière qui a donné les plus beaux exemples de dévouement et de courage pendant les nombreux bombardements auxquels elle a été soumise. Tuée à son poste, au chevet de ses blessés qu’elle cherchait à rassurer ».

Sources iconographiques :
Jardin Norman, Elisabeth Jalaguier, l’héroïne nîmoise de la guerre 14-18, in Objectif Gard du 11 novembre 2018. Illustrations de Christiane des Forest.