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Cuts DANS LA GRANDE GUERRE

La commune de Cuts connaît l'invasion allemande dès le 30 août 1914. Elle est le lieu d’importants combats en septembre 1914 notamment au calvaire de la Pommeraye au cours desquels prennent part les Zouaves.

Une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne. Le château de Cuts subit un incendie volontaire par les Allemands.

La commune est libérée le 18 mars 1917 suite au repli allemand "Alberich", mais les habitants ont été déplacés, les "bouches inutiles" vers Noyon, les autres à l'arrière des nouvelles lignes.

La commune redevient française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict.

La commune est de nouveau envahie en début juin 1918 au cours de combats acharnés pour la prise du Mont de Choisy, mais ses habitants ont eu le temps de fuir sur ordre d'évacuation de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation. La commune est libérée le 23 août 1918 au cours de violents combats.

Cuts possède sur son territoire une nécropole nationale ainsi qu’un monument en hommage au RICM et un autre en hommage au bataillon Somali.

 

Liste des morts civils pour la commune de Cuts

Bontems N
Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Borgnon Henri
Né le 20 juin 1866, prisonnier civil déporté à Parchim  le 20 octobre 1914, à Güstrom le 31 mai 1915 puis à  Rastat le 15 juillet 1915, rapatrié à Cuts le 5 février 1916. Son nom figure sur le monument aux morts parmi les « civils tués ».

 

Déterpigny Charles François Auguste
69 ans, né le 16 janvier 1849 à Cuy, époux de Marie Louise Irma Faquet, Charles Déterpigny est noté dans l’état civil de la commune « mort pour la France » à Cuts le 31 mai 1918 à 5 heures. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune parmi les « civils tués ».

 

Grincourt Arthémise née Viviers
Née à Cuts le 5 février 1856, elle est notée réfugiée de Bailly à Noyon où elle décède le 11 septembre 1916 (AD60 – Rp1933).

 

Lefèvre Arthur Isidore
Né le 10 mars 1873 à Cuts, jardinier de profession, Isidore Lefèvre est déporté en Allemagne comme prisonnier civil. Il décède en captivité le 30 avril 1915 au lazaret de Rastatt et est inhumé dans le nouveau cimetière de la ville. L’état civil de Cuts mentionne qu’il a été emmené comme « otage civil ». Son nom figure sur le monument aux morts de Cuts parmi les «morts en captivité ».

 

Lefèvre Arthur
75 ans, domicilié à Cuts, mort en captivité en l’hospice Delloue de Fourmies (Nord) le 5 septembre 1918, à cinq heures du soir. Le  nom « Lefèvre J » figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Legrand Charles Léon
Né le 16 mars 1869 à Beaurevoir (Aisne), fils de Charles Henri Legrand et d’Ismérie Bricourt, ce brossier résidant à Cuts commence son service militaire le 12 novembre 1892 au 54e RI mais est réformé dès le 21 novembre suivant pour tuberculose pulmonaire. Placé dans la réserve au 13e Régiment Territorial, ce brossier ne se présente par devant le conseil de révision de 1914 et est décalé bon absent. Resté dans les régions envahies, il est fait prisonnier civil et est emmené en Allemagne où il décède en 1915. Son nom est inscrit sur le monument aux morts avec la mention « mort en captivité ».

 

Lombard A
Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Leroux Eugène
77 ans, né à Cuts - Gizancourt, sans profession, époux de Victorime Thuillier, Eugène Leroux est mort en captivité en l’hospice Delloue à Fourmies (Nord) le 7 septembre 1918. Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Lescot Edouard
Pris à Cuts, mort en captivité au lazaret du camp d’Erfurt le 22 mars 1915. Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Moinet C
Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Mouche O Gustave
22 ans, cultivateur domicilié à Cuts  où il est né le 27 août 1895 (Saint-Marc), il est noté décédé en captivité à Mannheim le 8 juillet 1918. Le nom « Mouche A » figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Olivier E
Son nom figure sur le monument aux morts parmi les «morts en captivité ».

 

Paravella Marcel
18 ans, né le 6 juillet 1896 à Paris, fils de Marius Louis Paravella (brigadier de police en retraite) et de Lucie Cordier, Marcel Paravella exerce la profession de jardinier. Prisonnier de guerre civil  à Cuts, il est déporté en Allemagne. Il décède en captivité le 21 juin 1915 à 11 heures du matin au lazaret du camp d’Erfurt. Son est inscrit sur le monument aux morts de Cuts parmi les «morts en captivité ».

 

Robin Madeleine
34 ans, réfugiée de Noyon à la libération du 18 mars 1917, décédée à l’hôpital de Royallieu de Compiègne le 21 mars 1917.

 

Salomon Henri Fernand
24 ans, né le 21 mars 1894 à Cuts, fils d’Achille Jules Léon Salomon et de Marie Anne Marcelle Emma Bleuet, il exerce la profession de boucher. Mobilisé le 2 septembre 1914 à la 6e Section BOA, tandis qu’il réside en pays envahi, il est considéré comme manquant à l’appel et placé dans l’insoumission le 14 novembre 1914. Il sera rayé des contrôles de l’insoumission le 21 mars 1917. Prisonnier civil, Fernand Salomon est déporté à Rastatt où il décède le 19 octobre 1918. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune parmi les «morts en captivité ».

 

Vendendriessche J
Son nom figure sur le monument aux morts parmi les « civils tués ».