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COMPIEGNE DANS LA GRANDE GUERRE
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Ville de garnison, Compiègne voit partir ses régiments vers les frontières puis affluer les hommes rappelés sous les drapeaux par la mobilisation générale. Le maire, Robert Fournier-Sarlovèze, capitaine de réserve, rejoindra son régiment et laissera son adjoint le remplacer. |
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Avec le repli allemand de mars 1917 au-delà du département de l'Oise, Compiègne se trouve éloignée du front. Le Grand Quartier Général (GQG) français du général Nivelle quitte Beauvais pour Compiègne où il s'installe notamment dans le palais. C'est en gare de Compiègne, dans le wagon présidentiel, qu'est décidé l'offensive sur le Chemin de Dames, dont l'échec entraîne le limogeage du général Nivelle remplacé par le général Pétain. |
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L'offensive allemande du 21 mars 1918 dans l'Aisne provoque une percée à la jonction des secteurs anglais et français. Face à cette avancée foudroyante, une conférence se tient le 23 mars en gare de Compiègne pour contrer la désorganisation alliée par la création d'un commandement unique. Ce dernier sera réalisé partiellement le 24 mars à Doullens (Somme) puis le 3 avril à Beauvais (Oise). Le général Foch est désigné par les dirigeants alliés comme le chef suprême des armées sur le front occidental. |
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Compiègne se voit placée sous les feux des projecteurs avec la signature, le 11 novembre à 5h12, de l'armistice avec l'Allemagne dans l'épaisse forêt domaniale. Entré en vigueur le même jour à 11 heures, il symbolise pour bon nombre de Français la fin de la Première Guerre mondiale et consacre le Maréchal Foch comme le vainqueur des Allemands. |
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LISTE des morts civils pour la commune de Compiegne |
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Gosse Mireille |
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Jacquet Camille Eugène Le 15 janvier 1916, le général Joffre, commandant en chef de l’armée française, le citera à l’Ordre de l’armée : « Jacquet Camille-Eugène, commerçant à Lille, condamné à la peine capitale par les Allemands et exécuté ) la citadelle de Lille le 22 septembre 1915, pour avoir : entretenu, caché, donné aide et assistance à des militaires français et anglais et avoir favorisé leur évasion ; est mort en héros, les mains libres, sans bandeau, en criant : « Vive la France ! Vive la République ! ». Une rue de Compiègne porte son nom. |
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Extrait de Nos rues ont une histoire, de Jacques Mermet, 1951. "Né à Compiègne en 1869, Camille Eugène Jacquet, après avoir fait de bonnes études au collège de sa ville natale, avait embrassé la carrière commerciale. Il fit un séjour de plusieurs années aux Etats-Unis puis revint en France et se fixa à Lille. Ardent républicain comme l'avait été son père, il fut vice-président de la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l'Homme.... Vint la guerre de 1914. Le 13 octobre, Lille se rendait. Environ 1.500 des soldats français qui avaient, défendu la ville évitèrent la captivité en se réfugiant chez les habitants. Jacquet se mit à la tête d'un comité de secours aux soldats cachés dans Lille. Non seulement ce comité venait en aide à ces soldats, mais facilitait leur évasion. Le 7 juillet 1915, les Allemands arrêtaient un convoi de cinq évadés parmi lesquels un certain Louis Richard qui s'était réfugié à Lille après les bombardements et avait été secouru par le comité Jacquet. Aussitôt après son arrestation, Richard avoua l'existence du comité. II déclara que l'on envoyait les évadés en France par la Hollande, généralement avec des documents d'ordre militaire cachés dans des cannes creuses. Il révéla les noms des membres du comité et aida les policiers allemands à les rechercher. Deux jours après, Silvère Verhulst, qui servait de guide aux fugitifs, était arrêté à Anvers, avec trois hommes dont il avait favorisé la fuite. Le lendemain, 10 juillet. Jacquet et sa fille aînée, Geneviève, étaient arrêtés, ainsi que plusieurs patriotes, entre autres Georges Maertens et le docteur Bardou. Le 11 juillet, les Allemands arrêtaient Ernest Deconinck, qui centralisait les renseignements militaires et était un des meilleurs organisateurs des services d'évasion. Une perquisition opérée au domicile de ce dernier fit découvrir trois documents cachés dans la bourre d'un fauteuil. |
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Il s'agissait d'un carnet sur lequel Jacquet inscrivait des dépenses faites pour faciliter les évasions, d'un cahier de notes de Mlle Jacquet et du journal d'un aviateur anglais qui, obligé d'atterrir à Wattignies, avait pu se réfugier à Lille d'où Jacquet et sa fille l'avaient fait sortir te 28 mars 1915. |
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Mayet |
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Pamart Pierre |
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Walbrecq Emilie |
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Wallet Aurore Céleste |
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Wargny Paul Amédée |
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Williams Georges Frédéric |