LIEUX DE GUERRE
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Le mont Renaud, commune de Passel (site privé) |
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Colline dominant la vallée de l'Oise et la ville de Noyon, le mont Renaud passe aux mains allemandes dès le 30 août 1914, jour de l'invasion du département, jusqu'au 18 mars 1917, jour du retrait Alberich. Creusé de tranchées et pillé par l'occupant, le site devient un enjeu stratégique de premier ordre lors de la Bataille de Picardie lancée le 21 mars 1918 par Ludendorff. |
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Les Cinq Piliers, commune de Ribécourt-Dreslincourt (site privé) |
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Carrière de pierre ouverte au Moyen-Age, les Cinq Piliers tiennent leur nom de l'effondrement, au 19e siècle, du toit de galeries souterraines laissant en relief une voûte de calcaire soutenue par Cinq Piliers. Reconvertie au début du 20e siècle en champignonnière du fait de la surexploitation de la pierre, cette carrière souterraine est occupée de septembre 1914 à mars 1917 par les troupes allemandes qui y cantonnent à l'abri des regards français. De nombreux vestiges demeurent de cette période notamment, à l'intérieur, une signalétique peinte sur les piliers et des aménagements militaires, mais aussi, à l'extérieur, un aigle sculpté dans la masse et deux devises inscrites en lettres gothiques au fronton d'une galerie et des Cinq Piliers proprement dits signifiant, pour la première "Le Brandebourg passe partout" et pour la seconde "Nous, Allemands, craignons Dieu et rien d'autre au monde" (expression de Bismarck lancée au Reichstag en 1888). |
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La Carrière de Montigny, commune de Machemont (site privé, ouvert au public) |
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Située dans le hameau de Montigny, à Machemont, cette carrière de pierre a été exploitée depuis le Moyen-Âge jusqu'à la Première Guerre mondiale par des carriers locaux organisés en ateliers. Plusieurs familles y vivent dans un habitat troglodytique aménagé dans la pierre calcaire. Occupée par les troupes françaises lors de la période de stabilisation du front entre septembre 1914 et mars 1917, elle recèle de multiples structures témoignant du cantonnement et de nombreuses sculptures réalisées par la troupe, notamment quelques panneaux de grande qualité (La Légion, Xérès, les zouaves...) Le site est abandonné par les Français le 11 juin 1918 face à l'offensive allemande sur le Matz. Il ne sera repris par les Français qu'en juillet 1918 et aussitôt délaissé par les soldats. De nouveau habitée durant l'entre-deux-guerres, la carrière de Montigny est aujourd'hui visitable grâce aux travaux de valorisation menés par l'association La Machemontoise. |
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La carrière de la Maison du Garde, commune de Tracy-le-Mont (site privé, ouvert au public) |
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Aménagée en cantonnement par les Français entre septembre 1914 et mars 1917, cette carrière résulte de l'exploitation de la pierre calcaire depuis le Moyen-Age jusqu'à l'entrée en guerre. L'effondrement du ciel de carrière au 19e siècle y a créé une ouverture circulaire, telle une clairière minérale. L'adjonction de murs et de cloisons puis de portes et de fenêtres par les soldats du Génie permettra l'installation d'une vie régimentaire à l'abri des observateurs ennemis. Les salles pourvues de cheminées, d'électricité... permettront l'installation de bureaux, d'une pièce pour les téléphonistes, d'une chapelle, de lieux de repos... Plusieurs sculptures remarquables rappellent la présence notamment du 2e Zouaves (blason de la Musique) et du Génie (blason, tableau d'honneur) qui mettra à profit le terrain conservé pour réaliser des émanations de gaz. |
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Quennevières - la Butte des Zouaves (site accessible de la voie publique) |
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Site classé Monument historique, la Butte des Zouaves est le symbole de la lutte de ce régiment d'élite sur ce plateau notamment lors de la Bataille de Quennevières (6 - 16 juin 1915). C'est à proximité de cette butte artificielle du plateau de Moulin-sous-Touvent liée aux combats qu'a été érigé le Monument National des Zouaves (N49° 29'20'' / E 3° 02' 56'').
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Le Plémont, commune de Dives (site privé) |
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Relief boisé fortifié par les troupes allemandes lors de leur occupation du Noyonnais (septembre 1914-mars 1917), le Plémont apparaît lacéré de tranchées et renforcés d'ouvrages bétonnés lorsqu'il est repris par les Français avec le repli Albéric. Durant l'offensive de printemps allemande lancée le 21 mars 1918, il devient de nouveau un enjeu de premier plan pour les troupes françaises qui y tiennent leurs lignes. Le lacis de tranchées fait l'objet d'une visite du président du conseil Clemenceau et du général Humbert le 6 mai 1918 mais tombe de nouveau aux mains allemandes avec l'offensive du 9 juin suivant. Le Plémont n'est repris par les Français que le 18 août 1918 et est placé dans la zone rouge après-guerre. |
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