Cires-les-Mello DURANT LA GRANDE GUERRE
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La commune de Cires-les-Mello ne connaît pas l’invasion allemande même si des Uhlans ont pu passer sur son territoire les 1er et 2 septembre 1914. |
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Liste des morts civils pour la commune de Cires-les-Mello |
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Beauger Lucie, née Fournier |
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Moulin Xavier |
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Moulin, née Daversin 60ans. Femme de Xavier Moulin, débitante, elle décède pendant le bombardement de la nuit du 20 au 21 juillet 1918, écrasée au moment où elle se levait pour fuir (AD60 Rp1920). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune. |
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Muls Isidore 62 ans, originaire de Creil, ce maçon chef de chantier chez M. Godo, rejoint Cires-les-Mello durant l’été 1918 pour échapper aux bombardements sur la ville. C’est là qu’il trouve la mort, dans les décombres d’un des six vieux immeubles effondrés à la suite du bombardement aérien de la rue principale dans la nuit du 20 au 21 juillet 1918 (Ad60 Rp1920). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune. |
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COMPIEGNE DANS LA GRANDE GUERRE
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Ville de garnison, Compiègne voit partir ses régiments vers les frontières puis affluer les hommes rappelés sous les drapeaux par la mobilisation générale. Le maire, Robert Fournier-Sarlovèze, capitaine de réserve, rejoindra son régiment et laissera son adjoint le remplacer. |
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Avec le repli allemand de mars 1917 au-delà du département de l'Oise, Compiègne se trouve éloignée du front. Le Grand Quartier Général (GQG) français du général Nivelle quitte Beauvais pour Compiègne où il s'installe notamment dans le palais. C'est en gare de Compiègne, dans le wagon présidentiel, qu'est décidé l'offensive sur le Chemin de Dames, dont l'échec entraîne le limogeage du général Nivelle remplacé par le général Pétain. |
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L'offensive allemande du 21 mars 1918 dans l'Aisne provoque une percée à la jonction des secteurs anglais et français. Face à cette avancée foudroyante, une conférence se tient le 23 mars en gare de Compiègne pour contrer la désorganisation alliée par la création d'un commandement unique. Ce dernier sera réalisé partiellement le 24 mars à Doullens (Somme) puis le 3 avril à Beauvais (Oise). Le général Foch est désigné par les dirigeants alliés comme le chef suprême des armées sur le front occidental. |
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Compiègne se voit placée sous les feux des projecteurs avec la signature, le 11 novembre à 5h12, de l'armistice avec l'Allemagne dans l'épaisse forêt domaniale. Entré en vigueur le même jour à 11 heures, il symbolise pour bon nombre de Français la fin de la Première Guerre mondiale et consacre le Maréchal Foch comme le vainqueur des Allemands. |
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LISTE des morts civils pour la commune de Compiegne |
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Gosse Mireille |
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Jacquet Camille Eugène Le 15 janvier 1916, le général Joffre, commandant en chef de l’armée française, le citera à l’Ordre de l’armée : « Jacquet Camille-Eugène, commerçant à Lille, condamné à la peine capitale par les Allemands et exécuté ) la citadelle de Lille le 22 septembre 1915, pour avoir : entretenu, caché, donné aide et assistance à des militaires français et anglais et avoir favorisé leur évasion ; est mort en héros, les mains libres, sans bandeau, en criant : « Vive la France ! Vive la République ! ». Une rue de Compiègne porte son nom. |
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Extrait de Nos rues ont une histoire, de Jacques Mermet, 1951. "Né à Compiègne en 1869, Camille Eugène Jacquet, après avoir fait de bonnes études au collège de sa ville natale, avait embrassé la carrière commerciale. Il fit un séjour de plusieurs années aux Etats-Unis puis revint en France et se fixa à Lille. Ardent républicain comme l'avait été son père, il fut vice-président de la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l'Homme.... Vint la guerre de 1914. Le 13 octobre, Lille se rendait. Environ 1.500 des soldats français qui avaient, défendu la ville évitèrent la captivité en se réfugiant chez les habitants. Jacquet se mit à la tête d'un comité de secours aux soldats cachés dans Lille. Non seulement ce comité venait en aide à ces soldats, mais facilitait leur évasion. Le 7 juillet 1915, les Allemands arrêtaient un convoi de cinq évadés parmi lesquels un certain Louis Richard qui s'était réfugié à Lille après les bombardements et avait été secouru par le comité Jacquet. Aussitôt après son arrestation, Richard avoua l'existence du comité. II déclara que l'on envoyait les évadés en France par la Hollande, généralement avec des documents d'ordre militaire cachés dans des cannes creuses. Il révéla les noms des membres du comité et aida les policiers allemands à les rechercher. Deux jours après, Silvère Verhulst, qui servait de guide aux fugitifs, était arrêté à Anvers, avec trois hommes dont il avait favorisé la fuite. Le lendemain, 10 juillet. Jacquet et sa fille aînée, Geneviève, étaient arrêtés, ainsi que plusieurs patriotes, entre autres Georges Maertens et le docteur Bardou. Le 11 juillet, les Allemands arrêtaient Ernest Deconinck, qui centralisait les renseignements militaires et était un des meilleurs organisateurs des services d'évasion. Une perquisition opérée au domicile de ce dernier fit découvrir trois documents cachés dans la bourre d'un fauteuil. |
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Il s'agissait d'un carnet sur lequel Jacquet inscrivait des dépenses faites pour faciliter les évasions, d'un cahier de notes de Mlle Jacquet et du journal d'un aviateur anglais qui, obligé d'atterrir à Wattignies, avait pu se réfugier à Lille d'où Jacquet et sa fille l'avaient fait sortir te 28 mars 1915. |
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Mayet |
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Pamart Pierre |
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Walbrecq Emilie |
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Wallet Aurore Céleste |
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Wargny Paul Amédée |
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Williams Georges Frédéric |
Creil dans la GRande GUERRE
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Dès la mobilisation générale, la ville de Creil change d’apparence : les hommes rejoignent leur régiment tandis que les bâtiments civils, les écoles et les usines sont reconvertis en hôpitaux militaires. Le 30 août 1914, les troupes du Kaiser envahissent le département de l’Oise par le nord–est. Les civils fuient et les Alliés sont en retraite. Les derniers tirailleurs et soldats du 282e RI quittent Creil le 1er septembre. Face à la rapide progression allemande de part et d’autre de l’Oise, les troupes françaises du génie, restées en arrière, font sauter à la dynamite le pont de Creil le 2 septembre 1914 vers 13h30. |
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En coupant cette jonction, les Français compromettent le mouvement de conversion des troupes allemandes vers le sud-est du département. Malgré le repli français, dès leur arrivée, à 15h00, les troupes allemandes décident de mener des actions de représailles contre la ville en incendiant 50 immeubles rue Gambetta et sur son prolongement sur l’Ile, rue de la République. Un immeuble sera aussi la proie des flammes quai d’Aramont. Les Allemands occuperont toute la ville dans la soirée. |
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Au pont de barques construit provisoirement, succèdera un pont de bois puis un nouveau pont. Plaque tournante ferroviaire, ville d’hôpitaux militaires, Creil retrouve sa vocation industrielle au début de 1915 lorsque ses soldats, ouvriers spécialisés dans le civil, sont renvoyés dans leurs foyers pour travailler dans les usines reconverties pour la défense nationale. Mais en 1918, tandis que la bataille fait rage dans le nord et à l’est du département, la ville subit plusieurs bombardements aériens de ses structures industrielles (nuits du 4 au 5 juillet, du 21 au 22 juillet) occasionnant des destructions et la mort de militaires et de civils. |
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LISTE DES MORTS CIVILS DE CREIL |
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Alexandre Auguste |
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Brêche Auguste Hippolyte |
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Couture Alice-Mathilde, née Mesny |
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Desjardins Laure |
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Gélée Victor Remus |
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Lérin Jeanne née Crayssac |
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Muls Isidore |
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Odemer Frédéric Louis |
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Parent Amédée Guilin Joseph |
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Pastran Hippolyte |
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Zenzinoff Madeleine |
Crapeaumesnil DANS LA GRANDE GUERRE
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La commune de Crapeaumesnil connaît l'invasion allemande dès le 30 août 1914. Une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne. Le village est au cœur des combats durant la course à la mer et se trouve en première ligne lorsque les positions se figent. Il est alors continuellement pris sous le feu des bombardements. Jusqu’au 18 mars 1917, date à laquelle il est libéré suite au repli allemand "Alberich". La commune redevient française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict. La commune est de nouveau envahie en juin 1918 mais ses habitants revenus dans les ruines ont eu le temps de fuir sur ordre d'évacuation de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation. La commune est libérée le 23 août 1918 mais n’est plus que ruines à la suite des bombardements. |
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Liste des morts civils pour la commune de Crapeaumesnil |
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Hochart Germaine |
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Soyer Eugène |
LASSIGNY DANS LA GRANDE GUERRE
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La commune de Lassigny compte 902 habitants selon le recensement de 1911. Elle connaît l’invasion allemande le 31 août 1914. Le 2 septembre suivant, l'état-major du général von Kluck s'installe dans le château appartenant à Albert Fabre, conseiller général. L’occupation de la ville dure jusqu’au 18 mars 1917 et se marque par sa destruction quasi-totale en raison des combats qui s’y sont déroulés notamment entre le 20 et le 25 octobre 1914 lors de la course à la mer puis de la fixation du front. La commune est libérée le 18 mars 1917 suite au repli allemand « Alberich ». Lors de leur offensive du 21 mars 1918, les Allemands parviennent à reconquérir le Plémont et Lassigny. Le 30 mars, le RICM parvient à repousser les Allemands hors de Plessis-de-Roye mais ces derniers se retranchent dans les ruines de Lassigny et les tranchées de la guerre de position. Le 9 juin suivant, une offensive massive allemande parvient à dépasser Lassigny et sera contenu sur le Matz deux jours plus tard. Lassigny est libéré le 20 août 1918 lors de l’offensive général lancée par le Maréchal Foch. En 1921, la commune ne compte plus que 785 habitants. |
Combats autour de Lassigny en 1914 L'église en ruines en 1918. |
Liste des morts civils pour la commune de LASSIGNY |
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Bayart Charles Désiré Décédé le 20 septembre 1914. |
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Bayart Marie Célestine Alphonsine, née Boucaut Décédée le 21 septembre 1914. Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune. |
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Cléret Marcel Louis Achille |
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Delnef Henriette |
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Daussot Lucien Marcel |
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Dufourmeaux Elodie Joséphine, née Lanselle |
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Dupuis Stéphanie née Piot |
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Fabre Albert Né à Vermand en 1852, Albert Fabre est fils de percepteur et gendre de Jules Lefranc (maire et conseiller général de Lassigny), ce docteur en droit fait une brillante carrière : attaché au cabinet du garde des sceaux Le Royer en 1879, juge d’instruction à Bourges en 1882, conseiller à la Cour de Bourges en 1884, avocat général, conseiller à la Cour d’Amiens en 1892. Devenu juge d’instruction au Tribunal de la Seine, il est notamment chargé d’instruire les procès Déroulède et Buffet, lesquels s’achèvent en Haute-Cour, et le procès des « Assomptionaires ».Directeur du personnel au Ministère de la Justice en 1900, radical, il est élu conseiller général de Lassigny en 1904, en 1907 (1667 voix) et 1913 (1539 voix, 1850 votants et 2542 inscrits). En 1914, emmené en Allemagne avec son épouse, il subit une captivité de 18 mois. Rapatrié en janvier 1916, il reprend sa fonction au conseil général. Lors de la séance du 1er mai 1916, il expose à ses collègues : « Oui, j’ai enduré toutes les souffrances : affronté tous les dangers, subi les traitements les plus humiliants et les plus cruels pendant les dix-sept mois que j’ai vécu sur le front et dans les régions envahies. Je n’ai rien à regretter, j’aurais pu éviter toutes ces misères, toutes ces horreurs. Je suis resté là-bas, dans ma commune, au milieu de la population meurtrie, ravagée, j’avais des devoirs à remplir, je ne me suis pas senti le courage de m’y soustraire. Je n’ai quitté Lassigny qu’au moment où l’ennemi m’a arraché de mon foyer. J’avais à protéger et à soutenir les femmes, les vieillards, les enfants, je n’ai pas voulu faillir à ma tâche. Je suis rentré sain et sauf, le cauchemar est évanoui. J’ai la satisfaction du devoir accompli. Je suis si violemment atteint d’émotion que je ne trouve plus de paroles pour exprimer ma pensée, excusez-moi. » Son nom figure sur le monument aux morts de Lassigny.
Ernest Noël lui rend hommage en ouverture de la séance départementale du 16 septembre 1918 : «Depuis notre dernière réunion, nous avons perdu un de nos plus charmants collègues, M. Fabre, conseiller général du canton de Lassigny, président de la commission départementale, président de la commission des finances, président de chambre à la Cour de Paris, mort victime de son dévouement à ses concitoyens. Lors de la ruée allemande il restait dans sa demeure pour tâcher de protéger ses concitoyens et de sauver autant que faire se pourrait leurs biens. Après la bataille de la Marne, sa commune et surtout sa maison qui se trouvait en un point culminant à côté de l’église furent bombardées, et ce n’est que cinq ou six semaines après, lorsque la maison était à moitié détruite par les obus que les Allemands l’arrachèrent à ses ruines pour l’emmener en captivité à Chauny. Il subit là toutes les épreuves que connaissent ceux qui ont été en captivité, toutes les humiliations infligées par les Allemands à ceux qui tombent entre leurs mains. Au cours (de cette captivité, sa santé s’altéra. Rapatrié au commencement de 1916, il fut nommé président de chambre à la Cour d’Appel de Paris, ce qui lui imposait un surcroît de travail considérable. En mars 1917, lorsque le canton de Lassigny fut libéré, il pensa que sa présence devait être au milieu de ses concitoyens et il s’efforça courageusement de ramener la vie et la prospérité là ou régnaient la ruine et la mort. Il s’y anémia, s’y intoxiqua, là est l’origine de la maladie qui devait plus tard l’emporter. Revenu souffrant à Paris, il reprit son incessant labeur, mais bientôt il dut aller dans le midi pour se reposer, et malgré les soins assidus qui l’entouraient, il expirait quelques semaines après à Paris. Vous vous rappelez, mes chers collègues, quel fut le rôle d'Albert Fabre parmi nous ; très laborieux, très au courant des affaires-départementales, il prit part à toutes nos discussions, à la solution de toutes les questions importantes qui figuraient à notre ordre du jour. Il s’y donna entièrement et je peux dire que, s’il était un laborieux, un travailleur infatigable, c’était aussi le collègue le plus charmant, avec lequel nous avions tous les meilleurs rapports en raison de la délicatesse de son esprit et de son cœur. Je crois, mes chers collègues, être votre interprète en adressant à sa veuve et à sa fille de notre ancien collègue M. Fabre qui a partagé ses joies et ses douleurs, l’expression de notre vive et douloureuse sympathie ». Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune. |
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Frain Jules Alfred |
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Frain Marie Julienne née Vermand |
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Gourlain Amélie Armance Jeanne |
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Hauet Albertine |
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Hauet Alfred |
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Hauet Jean Henri |
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Hauet Victor |
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Jacquier Louise Pauline, née Happe |
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Lambert Isidore Cléophas |
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Leroux Aline née Laoust |
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Lesage Henri |
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Laire Louis Auguste Arsène Sidoine |
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Petrigny Maria née Vattincourt |
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Petroviez Jean Emile |
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Ponche Louise Elisa, née Gelon |
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Ponche Paul Alphonse |
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Ringal Jules Octave Sosthène |
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Saviard Marie Gabrielle, née Sévin |
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Turque Armand Prudent |
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Veil Berthe |
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Villain Eugène |
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