En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour réaliser des statistiques de visites.

NÉry DANS LA GRANDE GUERRE

Le 31 août 1914, tandis que les troupes alliées organisent leur retraite au sud de Compiègne, la 1ère Brigade de Cavalerie britannique prend position à Néry pour bivouaquer. Elle est composée de trois régiments de cavalerie - le Queens Bays (2e Dragoon Guards), le Princess Charlotte of Wales’s  (5th Dragoon Guards)  et le Princess Albert’sOwn (11th Hussars) -  et de la batterie L  dit « L Battery Royal Horse Artillery « ,  soit au total  2100 cavaliers et six pièces d’artillerie.
Le lendemain, 1er septembre 1914, vers 5h30, tandis que le brouillard se lève, les troupes anglaises sont pris sous le feu de l'artillerie allemande. De la 4e Division de cavalerie. Placé sous le commandement du général Otto von Garnier, elle se compose de six régiments et d’un escadron d’artillerie, soit 5200 hommes, 12 canons, 5600 chevaux, 200 véhicules et 6 mitrailleuses. Malgré la mise hors de combat d'une partie des hommes, de tous les chevaux et de cinq canons, le feu anglais canon restant commandé par le Capitaine Bradbury et des mitrailleuses permet de tenir à distance les troupes allemandes. Deux charges de cavalerie permettront la prise de 8 canons allemands et de faire 200 prisonniers. Ce fait d'arme, dénommé outre-Manche " l'Affaire de Néry", est considéré comme la première bataille anglaise ayant stoppé la progression allemande et permis la prise des huit canons ennemis. Les Anglais abandonnent cependant le terrain et poursuivent leur retraite.
Les sergents Dorell et Nelson seront décorés de la Victoria Cross. Les artilleurs Darbysire et Osborne recevront la Distinguished Conduct Medal.

Au cours de ce combat, les Allemands se saisissent de vingt-cinq civils (dont le directeur de la sucrerie et maire de la commune, M. Levol, sa famille et ses personnels) et les utilisent comme bouclier humain en les obligeant à marcher devant eux. C'est au cours de cet épisode qu'une ouvrière de la sucrerie, Mme Jansenne, est tuée et que le contremaître M. Courtois est blessé.

Néry est occupé par les Allemands du 1er au 11 septembre 1914.

Liste des morts civils pour la commune de NÉry

Jansenne Mme
36 ans, ouvrière de la sucrerie, tuée le 1er septembre 1914 devant les troupes allemandes par balles anglaises en plaine.
Le tome 1 des Rapports et procès-verbaux d’enquête de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (1915) relate les circonstances de son décès : « [Le 1er septembre 1914] les Allemands envahirent la sucrerie, qui est située dans une dépendance de la commune. Ils se saisirent du directeur, de sa famille, ainsi que de tout le personnel de l’usine, et pendant trois heures que dura l’engagement, les firent marcher parallèlement à eux, pour se protéger contre la fusillade qui les prenait de flanc. Parmi les vingt-cinq personnes qui furent si dangereusement exposées, se trouvaient des femmes et des enfants. Une ouvrière, Mme Jansenne, fut tuée, et le contremaître Courtois reçut une balle qui lui traversa le bras gauche. A dix heures du soir, l’ennemi revint en force dans le village. Il en partit, après avoir brûlé une maison et avoir opéré un pilage général ».

 
   

 

Liste des morts civils pour la commune de Noyers-saint-martin

Maader Jean Captiste Edouard
59 ans, né le 21 janvier 1859 à Wavignies, il est le fils d’Edouard Adolphe Maader et de Marie Madeleine Marguerite Judith Budin. Dispensé du service militaire, il passe en 1885 dans la réserve au Bataillon de Chasseurs à Pied d’Amiens, puis en 1893 au 11e Régiment d’Infanterie Territorial. Cantonnier à Saint-André Farivillers Hédencourt, il est tué dans les rues de Breteuil par un obus le 20 mai 1918 (voir Saint-André-Farivillers).

 
   

 

Noyon DANS LA GRANDE GUERRE

   

Liste des morts civils pour la commune de Noyon

   
   

Barré Sylvain
Noté évacué de Noyon décédé à l’hôpital du Palais, à Compiègne, le 26 mars 1917 (Le Moniteur de l’Oise, 1er avril 1917).

 

Capelier Julia
Sœur Julia Capelier, infirmière, morte pour la France à l’hôpital des Sablons à Compiègne le 20 mars 1917, après avoir été victime d’une fusillade allemande lors de la libération de Noyon (Le moniteur de l’Oise des 24 mars et 1er avril 1917). Elle est enterrée à la nécropole nationale de Royallieu, carré N, tombe 1.

 

Charlot Louis
Victime civile tuée par bombardement le 2 février 1915. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Delbecq Marie Zélie Philomène née Delaruelle
Née à Béhéricourt le 20 juin 1859, veuve Delbecq, « a été fusillée par des soldats allemands en son domicile rue du Coizel numéro 13 » le 19 septembre à 7h et demie du soir (Etat civil de Noyon). Son nom est inscrit comme victime civile dans la crypte du monument aux morts de la commune.

 

Desachy Victor
Victime civile tuée par bombardement le 28 mars 1918. Selon le Progrès de l’Oise du 3 juillet 1919, il aurait été tué par une bombe le mercredi de Pâques 1918 au moment où il allait se réfugier dans sa cave avec Mme Orville Lequeux. Enterrés dans leur jardin par les Allemands, leur sépulture sera recouverte par les décombres de leur maison. Leur corps ne sera retrouvé qu’en juin 1919.

 

Devaux Alexandre
Tourneur en bois, sergent des sapeurs-pompiers, Alexandre Devaux (on note aussi Albert) est tué par des soldats allemands derrière l’hôtel de ville le jour de l’invasion le 30 août 1914. Son nom est inscrit comme victime civile dans la crypte du monument aux morts de la commune.

 

Georget Emile
Fusillé en octobre 1914. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Guillot Fernand
Victime civile tuée par bombardement le 21 juillet 1916. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Jouveneau Charles
Victime civile tuée par bombardement en mars 1918. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Lequeux Orville Mme
Victime civile tuée par bombardement le 28 mars 1918. Selon le Progrès de l’Oise du 3 juillet 1919, il aurait été tué par une bombe le mercredi de Pâques 1918 au moment où il allait se réfugier dans sa cave avec M. Desachy. Enterrés dans leur jardin par les Allemands, leur sépulture sera recouverte par les décombres de leur maison. Leurs corps ne seront retrouvés qu’en juin 1919.

 

Longuet Pierre
Emmené en captivité dans le Nord, il est décédé dans le Nord où il avait été emmené en captivité par les Allemands.

 

Marécat Melle
Notée dans le Moniteur de l’Oise du 1er avril 1917 « évacuée de Noyon, décédée en cours de route » le 22 mars 1918 à Compiègne.

 

Marty Louis
Victime civile tuée par bombardement le 12 avril 1918. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Momeux Charles André
73 ans, né le 6 février 1845 à Noyon, époux de Marie Héloise Virginie Noiret, victime civile tuée lors d’un bombardement le 5 avril 1918. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon. L’acte de décès sera transcrit sur l’état civil de Noyon le 3 novembre 1920.

 

Momeux Marie Héloïse Virginie née Noiret
68 ans, née le 9 septembre 1850, épouse de Charles Momeux, victime civile tuée par bombardement le 5 avril 1918. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon. L’acte de décès sera transcrit sur l’état civil de Noyon le 7 décembre 1920.

 

Momeux Roger
23 ans. Fils du couple Momeux – Croquet il est noté « Mort dans le Nord où il avait été emmené par les Allemands » par Le Progrès de l’Oise du 25 octobre 1919. Il sera inhumé dans la salle capitulaire de Noyon le 21 octobre 1919.

 

Orville Louise
Victime civile tuée par bombardement le 28 mars 1918. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Paternotte Lucien Julien Robert
Né le 25 juillet 1882 à Noyon, fils d’Armand Lucien Paternotte et de Joséphine Juliette Béra, ce cultivateur de la rue du Coizel époux de Marie Clémence D’Hervilly est mort à son domicile le 11 janvier 1915 à 14h30, tué par un bombardement. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Pollet Jean Octave Maurice
1 mois et demi,  né le 3 août 1914, fils du monteur Octave Benjamin Firmin Pollet et de la couturière Henriette Mélanie Diot, ce nouveau-né est mort le 15 septembre 1914 au domicile paternel à Noyon, rue de Chauny (état civil de Noyon). Son frère, Charles Maurice, relate dans son livre Les Années Rouges les circonstances de son décès : « La disette des aliments d’accentue. Plus de pain, plus de lait. Tout est réquisitionné. Ma mère, qui ne peut plus nourrir Jeannot, cherche en vain l’indispensable aliment lacté. Ses prières restent vaines : pas de lait, pour d’autres que les Allemands. L’enfant dépérit, s’enfonce plus avant dans le néant : chaque jour, chaque heure, chaque minute volent un peu de vie à cet innocent condamné par « leur » féroce indifférence, à une mort terrible (p17)». La Mort. On la sentait parmi nous, autour de nous. Un vieillard la repoussait tout le jour de ses mains décharnées. Un pauvre petit ange – mon Jeannot – l’appelait à grands cris rauques, déchirants ; ce n’était plus qu’un squelette, et la flamme de ses beaux yeux clairs vacillait à chaque instant sous le souffle du Néant… Et la Mort vint…. La lumière de vie s’éteignit comme naissait l’aube du 12 septembre 1914. Jeannot ne souffrait plus. Ses grands yeux ouverts fixaient, par-delà la voûte sombre de la cave, l’infini majestueux du Ciel. On tenta en vain de les clore, toujours les paupières se relevaient. Les femmes qui venaient saluer et bénir la pauvre dépouille mortelle, murmuraient en se signant : « Mon Dieu, il en appelle un autre » (p19). « 12 septembre 1916… Deux ans, jour pour jour, après le décès de mon frère, mort de faim, tué par les Allemands, mon pauvre papa trouvait la mort sur le champ de bataille, tué par le Boche… (p81) ».

 

Richard Gustave Eugène
38 ans. Né le 17 février 1876 à Paris (13e), fils de Jacques Richard et de Marie Geneviève Boclet, époux d’Ernestine Marie Coulon (état civil de Noyon). Boulanger, il décède en son domicile rue du Nord, n°17, le 22 septembre 1914 après avoir reçu une balle dans le ventre tandis qu’il bavardait avec son voisin Louis Lesueur sur le seuil de sa boutique au n°16. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Thiebaux Arthur Julien Frédéric
Né à Noyon le 12 janvier 1855, fils de Pierre Pascal Thiébaux et de Virginie Julienne Trousselle, cet agriculteur époux de Geneviève Albertine Bourguignon est décédé en son domicile de la rue du Moulon de Saint-Blaise le 11 janvier 1915 à 17 heures victime d’un bombardement. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Timermann Ferdinand
Né le 13 octobre 1914 à Noyon, noté venant de Lille, il décède à Noyon le 4 juin 1915 (AD60 - Rp1933).

 

Trousselle Maxime Joseph
Né à Noyon le 17 juillet 1907, fils d’Eugène Trousselle, plombier, et de Ferdinande Marie Dantigny, ce jeune garçon de huit ans décède au domicile paternel situé rue de Chauny victime d’un bombardement le 22 janvier 1915 à 15 heures. Son nom est inscrit dans la crypte du monument aux morts de Noyon.

 

Trolard Eléonore
Victime civile tuée par bombardement.

 

Vignier Blanche Eugénie Léonie
Née le 12 avril 1869 à Noyon, elle est notée réfugiée de Noyon à Compiiègne où elle décède le 10 mars 1915 (AD60-Rp1933).

 

Wargnier François Adrien Armand
56 ans. Né le 19 septembre 1863 à Noyon, fils d’Eloi Jules Wargnier et d’Amandine Zoé Danel (mariés en 1859), il est serrurier de profession. Il est dispensé de service militaire et passe comme réserviste dans la 2e section d‘Infirmiers militaires en 1889. Noté réfugié, il décède à Compiègne le 16 octobre 1918 (AD60 - Rp1933).

 

 

 

Nogent-sur-oise DANS LA GRANDE GUERRE

Lors de la ruée allemande, Nogent-sur-Oise est l'une des étapes de l'itinéraire d'une colonne allemande. Le 2 septembre 1914, cinq dragons embusqués à un carrefour de Nogent-sur-Oise, font feu sur les uhlans, tuant deux chevaux et faisant deux prisonniers.
Au Pont-Royal, une peloton de 52 fantassins tirent sur les premiers allemands puis se retirent sur Creil. Le pont sur l'Oise saute peu après.
En représailles, les Allemands brûlent plusieurs maisons rue Carnot et rue Gambetta. Les Allemands quittent la ville quelques jours plus tard. Nogent-sur-Oise ne sera plus inquiétée hormis par le survol d'avions en 1918.

 

Liste des morts civils pour la commune de Nogent-sur-oise

Alexandre Auguste
57ans. Fils d’André Alexandre et de Louis Desaimp, il est né 15 février 1857 à Nogent-sur-Oise.  Il était domicilié au 4, rue Gambetta à Nogent. Selon le rapport de l’audition d’Ernest Georges, adjoint au maire de Creil, on le trouve mort à Creil le 3 septembre 1914, au carrefour de la rue Gambetta et de la rue Carnot. Louis Fortin dira dans son audition : « Le 3 septembre au matin, j’ai vu, rue Gambetta, à une cinquantaine de mètres de la limite des territoires de Creil et de Nogent et en face de la rue Carnot, le cadavre de M. Alexandre, étendu à terre ; il avait le crâne défoncé. La blessure avait certainement été produite par des coups de hache ou par des coups de crosse ». Le rapport départemental mentionne à Creil « 5 tués : Alexandre ayant 57 ans qui avait mis les Allemands en joue avec sa pipe ». Son nom ne figure sur aucun monument aux morts.

 

 

ognolles DURANT LA GRANDE GUERRE

La commune d’Ognolles connaît l'invasion allemande dès le 30 août 1914. Une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne. Le village devient un lieu de cantonnement des troupes allemandes.

La commune est libérée le 18 mars 1917 suite au repli allemand "Alberich" mais les habitants ont été déplacés, les "bouches inutiles" vers Noyon, les autres à l'arrière des nouvelles lignes. Pratiquant la politique de la terre brûlée, les Allemands détruisent une partie du village.

La commune redevient française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict.

Avec l’offensive allemande sur la Picardie (21 mars 1918) arrêtée au mont-Renaud, Ognolles se trouve sous le feu des bombardements durant plusieurs mois. Le 10 juin 1918, la commune est de nouveau envahie mais ses habitants ont eu le temps de fuir le 23 mars sur ordre de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation. La commune est libérée le 25 août 1918.

 

Liste des morts civils pour la commune de ognolles

Boinet Auguste
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.

 

Dufrenne Marie
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.

 

Fagart Donat
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.

 

Gaye Henri
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.

 

Jacquart François
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.

 

Lemoine Clary
Son nom est inscrit comme victimes civiles sur le monument aux morts de la commune.

 
Patte René
Son nom est inscrit comme victime civile sur le monument aux morts de la commune.
 

Roquencourt Félix Victor
Né à Ognolles le 24 mai 1859, il décède à Noyon le 5 août 1915 (AD60 Rp1933).